Être un parent confiant, c’est important

Diane et moi parlons – beaucoup =) – d’éduquer nos enfants de manière calme et confiante. J’ai beaucoup réfléchi récemment au pourquoi de la chose, surtout la partie confiante. J’ai trouvé la réponse en repensant à mes premières années en tant que maman.

Un parent anxieux

Je n’ai pas toujours été une maman confiante, bien au contraire. J’étais même extrêmement anxieuse… pour tout. Il faut dire que j’ai mal commencé. J’ai perdu mon premier un enfant, peu avant le terme de la grossesse. Je ne pensais pas que la deuxième serait différente jusqu’au jour de la naissance de ma fille.

Quand j’ai pu enfin la tenir dans mes bras, après un accouchement prolongé et de la fièvre, j’ai encore dû affronter des problème d’allaitement, d’infections, la totale. Tout ça avant ces deux semaines, ou elle s’est mise dans l’habitude du hurler, beaucoup. Pendant des mois.

Oui, toute la confiance que j’avais pu avoir, était totalement anéantie avant ces 6 mois. Je me posais beaucoup de questions, avait-elle suffisamment mangé, grandissait-elle correctement, est-ce qu’il y avait seulement une chose que je faisais correctement ?

En gros, je me faisais du souci pour toutes les choses qui nous sont conseillées de surveiller en tant que jeune maman. Avec en prime cette petite voix interne, syndrome de l’imposteur pourrait-on dire : « Et s’ils découvraient tous que je n’ai aucune idée de ce qu’il faut faire ? Et si j’abîmais ce bébé, et si tous les problèmes qu’elle a sont de ma faute ? ». Ça vous dit quelque chose ?

La sempiternelle danse du doute

Les dix premières années de ma vie de parent ont été teintées de doute extrême, entrecoupés de brefs moment de confiance. Il arrivait quelques jours ou quelques semaines où je me disais que j’étais sur le bon chemin, mais inévitablement un incident avec l’un de mes pitchouns me faisait replonger dans un profond précipice de doutes.

Mon estime de moi était inextricablement liée au succès de mes enfants. À l’époque, mon idée du succès était celle de la société et son courant dominant de la perfection.

– Lorsque mes enfants atteignaient un cap important, avaient des bonnes notes, j’étais une bonne mère, n’est-ce pas ?
– Lorsque ce n’était pas le cas, ce qui arrivait souvent avec trois enfants combinant anxiété, TDAH, dyslexie, maladie de cœliaque, allergies et autres, j’étais anéantie.

En gros mon estime de moi dépendait du pire jour de mon enfant le plus faible.

Être un parent confiant, c’est quoi ?

Parfois, je m’émerveille lorsque je vois le chemin parcouru en moins d’une décennie – depuis que je suis devenue défenseur des enfants aux besoins complexes, depuis que j’ai découvert le monde du coaching, depuis que j’ai focalisé mon énergie à soutenir d’autres parents, et me soutenir moi-même (l’ingrédient secret du parent efficace).

Ce qui ne fait plus de doutes pour moi à présent, et a permis ma réussite (par conséquent celle de mes enfants), c’est la manière d’aborder les problèmes. De savoir que j’y arriverai de toute façon, d’une manière ou d’une autre. Cette attitude positive face à l’adversité. Apprendre à faire confiance à la personne pleine de ressources, de compassion, créative, que je suis. Et sans aucun doute la meilleure personne au monde pour élever mes trois enfants.

En quoi consiste être confiant ?

1. C’est se faire confiance – la capacité de prendre des décisions et agir selon ces propres valeurs
2. C’est vivre selon de ces propres attentes, pas celles des autres
3. C’est savoir qu’il peut advenir n’importe quoi, on a assez de ressources pour trouver un moyen de faire face
4. C’est ne pas s’attacher à une finalité, car confiant que l’on saura prendre un chemin adéquat si les choses ne se passent pas comme prévues

À quoi reconnaît-on un parent confiant ?

1. À la capacité à fixer des objectifs clairs et consistants, tout en étant flexible face aux changements (parce qu’il y en aura forcément)
2. À la capacité à s’excuser et reconnaître ces erreurs, et non imposer pouvoir et contrôle, car l’autorité vient de l’intérieur
3. Au fait de ne pas devoir avoir toujours raison, ou avoir des enfants parfaits. Enseigner aux enfants d’apprendre de leurs erreurs (sans accusations ou honte)

Les enfants réussissent mieux lorsque leurs parents font preuve de confiance en eux. Lorsqu’ils voient leurs parents agir ainsi (à ne pas confondre avec le contrôle provenant de la peur), ça les encourage à avoir eux-mêmes confiance en eux. Cela promeut la coopération, et la capacité de croire en ces capacités.

Si vous qui lisez en ce moment, avez réussi à prendre confiance en vous pour faire face aux difficultés de votre enfant complexe, vous pouvez vous féliciter. Cela n’a pas du toujours dû être facile, j’imagine.

Et si vous ne vous sentez pas aussi confiant que vous voudriez l’être, que vous vous faites du souci pour votre enfant, que vous hésitez toujours quant aux décisions prises, jamais complètement sur de vous, pas de panique. Investissez-en vous, (groupe de parents, yoga, coaching…), ce qui vous correspond.

Je m’appuie sur ma propre expérience, la confiance est quelque chose qui peut se travailler et dont les bénéfices rejailliront sur toute la famille !

Partagez​

Leave a Comment

Your email address will not be published.