Dans la tête d’un TDAH (non vous n’êtes PAS bête, fainéant ou fou!)

J’ai écrit ceci, pour les gens comme moi, qui ont connu la honte et la frustration, une grande partie de leur vie. Car nous pouvons être intelligent, mais nous ne sommes pas très doués pour mener à termes nos projets et objectifs, même si notre enthousiasme initial était bien là.

Car j’ai vécu avec ces challenges, je peux intimement comprendre et sympathiser avec les vôtres. J’ai réussi à surmonter une bonne partie des problèmes liés à mon TDAH, et mon espoir, c’est que ces informations vous aideront aussi à surmonter les vôtres.

Le trouble déficitaire de l’attention, ou TDAH, est un problème neurologique très courant, qui a longtemps été considéré comme un trouble des apprentissages. Si vous naissez TDAH, ou que vous le devenez au cours de votre vie, il ne disparaîtra pas à l’âge adulte – bien qu’il soit probable que vous ayez inventé des stratégies de compensation, pour mieux supporter certains symptômes.

Ce trouble est un trouble cyclique, caractérisé par des fluctuations de l’humeur, avec des périodes de productivité intense, qui contrastent avec des périodes d’inertie et d’apathie. Ces cycles ont un impact sur votre confiance et votre estime de vous, car quel que soit votre degré d’intelligence ou vos talents, vous avez des difficultés à démontrer vos capacités et vos forces de manière constante.

Outre les défis auxquels vous serez confronté à cause du TDAH, je vous assure qu’il existe également un grand nombre de caractéristiques et traits positifs associés à ce “trouble”, que j’aborde un peu plus loin dans cet article.

Ces informations d’auto-diagnostic sont destinées à vous aider à discerner si vous pourriez être concerné par le TDAH, et à quel degré. Si vous avez été confronté à certains des obstacles mentionnés ci-dessous, il existe des moyens de les surmonter ! Imaginez-vous libéré de la honte qui est une conséquence de ce trouble, et créer pour vous-même une vie bien plus enrichissante que vous n’auriez jamais pu imaginer. Vous êtes en bon chemin à ce moment précis.

Des traits particulièrement caractéristiques de ce trouble sont :

* Procrastination chronique ~ Vous repoussez toujours les choses jusqu’à la dernière minute ou indéfiniment – surtout s’il s’agit d’une tâche que vous préférez éviter.

* Réticence à vous engager ~ Vous prenez des rendez-vous « à la dernière minute », lorsque vous avez besoin de voir votre médecin ou votre ostéopathe, car vous ne savez jamais comment vous vous sentirez, lorsque vous avez réservé ce rendez-vous plusieurs semaines à l’avance.

* Une humeur changeante ~ parfois bien, motivé, confiant, « normal » et capable d’accomplir beaucoup de choses – et parfois mal, démotivé, fatigué, désorganisé, anxieux, débordé, honteux, « fou ou bête » et légèrement à moyennement déprimé.

* Vous vous demandez si vous ne seriez pas « un peu bipolaire » ~ Croyez-le ou non, de nombreux TDAH se sont posés cette question à un moment ou à un autre ! Vous pouvez consulter mon article sur le trouble bipolaire pour comprendre la différence.

* Vous avez le sentiment que vous pourriez accomplir plus, que votre potentiel n’est pas atteint ~ peu importe ce que vous avez pu accomplir au cours de votre vie, cela ne suffit jamais !

* Commencer est la partie la plus difficile ! Une fois que vous êtes à la laverie automatique, tout va bien, vous êtes lancé – mais c’est le début qui est si difficile, le fait de devoir initier qui est une corvée. Commencez, puis vous verrez tout ira bien !

* Vous pourriez avoir le syndrome de l’imposteur, ne pas vous sentir méritant ~ Ce que vous accomplissez, se situe généralement dans les domaines où vos capacités et talents sont innés (vous êtes nés avec), ce qui signifie que ça vous vient sans efforts ! Parce que vous n’avez pas eu à fournir tant d’efforts, vous pouvez les ignorer, les minimiser, et avoir le sentiment de ne pas mériter les éloges, honneurs ou récompenses pour votre travail ou vos contributions.

* Difficulté à mener à terme ~ débutant des projets mais ayant du mal à les finir. Perte d’intérêt, de motivation, d’enthousiasme pour une activité ou un objectif qui générait auparavant beaucoup d’enthousiasme (perso j’appelle ça, le « syndrome d’abonnement à la salle sport » ).

* Vous êtes peut-être accro à la nouveauté ~ vous êtes super emballé par une nouvelle activité ou un nouveau gadget, mais perdrez cet attrait peu de temps après. Vous continuez à acheter des choses sur internet, et vous vous retrouvez avec une cuisine ou un placard plein d’objets que vous n’avez jamais utilisés plus d’une fois (voire pas du tout). Vous avez peut-être comme projet de capitaliser là-dessus en développant un service de location entre particuliers – mais avant que cela n’aboutisse, l’attrait de la nouveauté s’estompe, et vous en êtes au même point (à part quelques centaines d’euros en moins sur votre compte en banque). Les bonnes intentions n’aboutissent que rarement.

* Vous travaillez mieux sous pression ~ la veille, lorsque le compte à rebours s’enclenche et le temps dont vous disposez pour accomplir une tâche ou un projet est compté, vous devenez soudainement efficace, concentré. (Je développerai ce point un peu plus loin).

* Des retards chroniques ~ toujours “à la bourre” (en lien avec le point précédent, la pression).

* Vous êtes enclin à prendre des « raccourcis» pour résoudre un problème , plutôt que de passer par les voies habituelles ou «appropriées» pour faire face.

* Vous êtes attiré professionnellement par les domaines créatifs – acteurs, écrivains, artistes, designers, photographes, réalisateurs, inventeurs, architectes, chirurgiens plastique, etc.

* Tant de projets, si peu de concentration ! « Changer d’activité » répond à vos besoins en matière de stimulation et peut vous mener à créer plusieurs « flux de revenus ». Plus de détails à ce sujet dans la section “La bonne nouvelle” (ci-dessous).

* Attrait pour les jobs et métiers comportant un haut degré de risque ou de danger ~ cascadeurs, pompiers, ambulanciers, médecins / infirmiers urgentistes, etc. Vous êtes attiré par les environnements stressants et axés productivité, ou différents types d’activités se déroulent en même temps. Tout type de travail où vous devez porter votre attention dans différentes directions simultanément, où devez être hyper concentré face à une situation pressante, limité par le temps, exigeant un haut rendement (ex : sauveteur).

* Attrait pour les activités à haut risque, dans les loisirs ou le sport : sauter d’un avion, d’une falaise ou d’un pont, le surf ou le ski dans des situations risquées, faire de l’escalade, des partenaires dangereux, exigeants (Borderlines par exemple) ou des pratiques sexuelles dangereuses, etc. En d’autres termes, vous êtes accro à l’adrénaline, vous avez un besoin insatiable de stimulation intense.

* Relations intenses : une relation amoureuse avec une personne présentant des caractéristiques de troubles de la personnalité (comme les troubles de la personnalité narcissique ou borderline) est stimulante pour les TDAH. Que cette relation provoque du plaisir ou même de la douleur. La douleur nous ancre et nous fait nous sentir vivants. Le besoin de ressentir quelque chose, nous fait en redemander, même quand cela nous impacte négativement.

De nombreux symptômes sont associés au TDAH, cette liste n’est pas exhaustive ! Tout ce qui précède ne s’applique peut-être pas à vous, mais si vous vous reconnaissez dans certains points, il peut vous être utile de parcourir (ou au moins survoler), la suite de cet article.

“Je me suis toujours sentie différente”

Et vous l’êtes, tout comme moi ! C’est un sentiment extrêmement courant chez les TDAH, car votre rythme est différent de celui des autres personnes que vous avez connues. Vous pouvez accomplir diverses tâches, et brillamment – mais cela est dépendant de votre rythme ou tempo, c’est plus facile lorsque la « pression se fait ressentir» ou pendant les périodes où vous vous sentez plus énergique et en forme.

Il y a des moments où vous vous sentirez productif, concentré, vous maîtrisez la situation – mais à d’autres moments, c’est tout le contraire ! Cela fait des années, que je suis d’avis, que le trouble déficitaire de l’attention devrait plutôt s’appeler trouble d’inconstance de l’attention. Cela semble être une description beaucoup plus adéquate, de la manière dont le TDAH affecte, littéralement, des centaines de milliers d’individus.

Bien que vous ayez ce trouble de l’apprentissage, cela ne signifie pas pour autant que vous ne pouvez pas apprendre, vous apprenez simplement différemment ! Les TDAH sont généralement plus visuels qu’auditifs , ce qui est caractéristique des esprits créatifs. On pourrait dire que le “système d’exploitation” de votre cerveau est un peu différent de celui des autres. Il doit généralement former des images mentales afin de donner un sens aux informations visuelles, auditives ou écrites, afin que vous puissiez déterminer comment réagir ou répondre.

La stimulation visuelle peut entraver votre capacité à traiter les informations auditives, cela nous affecte de différentes manières. Avez-vous déjà remarqué que vous ne pouvez pas à la fois regarder votre serveur pendant qu’il décrit le plat du jour, et conserver en tête les informations ? C’est parce que votre esprit doit construire des images mentales qui l’aident à «voir» les plats décrits, pour que vous puissiez plus facilement faire votre choix. En abaissant ou fermant les yeux pendant que vous écoutez, vous permettez à votre cerveau de faire ce qu’il fait de mieux (et non, ce n’est pas impoli). Soit dit en passant, les films étrangers ou sous-titrés, ou les films dans lesquels une grande partie de l’histoire est racontée par le dialogue des personnages, peuvent être source d’anxiété et gênants pour les TDAH pour la même raison. En gros, nous sommes visuellement distraits et craignons de rater des points importants qui nous aident à comprendre ou à «suivre» l’histoire.

Certains modes d’apprentissage sont linéaires. Les personnes atteintes de TDA / TDAH ont un mode d’apprentissage non linéaire. Le cerveau créatif des TDAH est capable de faire des abstractions, ce qui est un ordre de pensée supérieur, que nous développons normalement entre 9 et 12 ans – à peu près au même moment où nous sommes censés développer l’empathie.

Certaines personnes, dont le développement émotionnel a été perturbé à un jeune âge, en raison de traumatismes, n’ont pas franchi correctement cette étape, et peuvent présenter des problèmes de troubles de la personnalité.

Les esprits brillants trouvent le moyen de traiter les nouvelles informations en les appliquant à diverses autres situations de leurs vies. Cela nécessite une certaine capacité d’analyse! Les TDAH cherchent des moyens d’appliquer les nouvelles informations, afin de mieux comprendre et reconstituer le puzzle. Ils considèrent que si quelque chose est vrai dans un cas, il pourrait aussi l’être dans d’autres – et font naturellement les liens ! Les personnes coincées par une pensée plus concrète (d’ordre plus bas) ne peuvent pas faire cela. Leur processus mental est plus enfantin, simple ou linéaire.

Des problèmes peuvent survenir entre les enfants devenus adultes et leurs parents, si l’un est bloqué dans un niveau de développement concret et que l’autre a acquis la capacité de penser de manière abstraite. Souvent, l’enfant a dépassé la capacité mentale / émotionnelle du parent à cet égard, ce qui a provoqué une dynamique relationnelle frustrante, car ils parlent littéralement des langues différentes ! Pour l’enfant adulte, il peut lui sembler qu’il essaie de se faire comprendre par un enfant. Un thérapeute éclairé, peut mettre en lumière ce problème, et l’aider à mettre en place de nouvelles stratégies de communication, grâce à un langage partagé, afin d’aider la relation.

Comment (et pourquoi) ce trouble existe-t-il ?

Il y a une petite structure à la base de votre cerveau appelée Thalamus. Votre Thalamus se combine avec une structure de forme tentaculaire appelée S.A.R. (Système d’activation réticulaire) qui fonctionne un peu comme la valve d’un tuyau d’arrosage, permettant la stimulation de votre cortex cérébral (partie pensante du cerveau), ou pas. Lorsque cette «vanne» est fermée ou ne fonctionne pas, c’est comme s’il y avait un coude dans le tuyau d’arrosage, et donc l’eau ne peut pas passer.

Lorsque cela se produit dans votre cerveau, vous n’obtenez pas la stimulation nécessaire, pour penser clairement et fonctionner comme vous le souhaitez. Vous travaillez mieux sous pression, car lorsque le temps est compté pour accomplir une tâche, la réponse anxieuse de votre corps déclenche une libération d’adrénaline dans le sang. Ça fonctionne comme du carburant pour votre cerveau, le faisant passer à la vitesse supérieure, vous aidant à surmonter résistance et procrastination.

Ce qui est particulièrement handicapant, concernant les problèmes de déficit d’attention, c’est que vous avez honte de ne pas pouvoir fonctionner « comme les autres » ~ et votre entourage (comme vos parents ou votre partenaire) pensent que c’est de votre faute, car ” vous ne faites pas assez d’efforts “.

Quelles sont les causes des problèmes de déficit d’attention ?

* Un traumatisme crânien ; De graves ecchymoses / commotions cérébrales, etc., au cours de votre vie, durant l’enfance ou à l’âge adulte.

* Maux d’oreilles chroniques / sévères ; une ou plusieurs infections de l’oreille pendant l’enfance.

* Fièvres élevées ; en particulier, si elles ont duré 24 heures ou plus.

* Encéphalite et / ou méningite.

* Hérédité ; si un parent ou proche parent souffre de TDA / TDAH (ou bipolarité), il y a une probabilité génétique que vous en souffriez également.

* Expérience de mort imminente ; surtout si votre cerveau a été privé d’oxygène pendant plus de quelques minutes.

* Traumatisme à la naissance ; étranglement ombilical lors de l’accouchement, ou autres types de traumatismes fœtaux impliquant une privation d’oxygène ou une pression aiguë à la tête.

* Dommages in utero ; Si votre mère fumait ou buvait régulièrement de l’alcool pendant la grossesse, cela peut nuire au développement normal du cerveau et vous exposer au risque d’acquérir ce trouble.

C’est quoi le “TDAH” ?

Le TDAH est comme le TDA, avec une composante en plus : l’hyperactivité. Le TDAH est plus souvent identifié (et traité) durant l’enfance, que le TDA, et est plus répandu chez les hommes que chez les femmes (personne ne sait vraiment pourquoi). Chez les enfants et les adultes, il se caractérise généralement par de l’agitation, une incapacité à poser son attention, de l’irritabilité, de l’inattention, des difficultés à mener à terme des tâches ou projets, une difficulté à se détendre, à se sentir « à l’aise », « en paix ».

D’après mon expérience, beaucoup de personnes atteintes de TDAH ont commencé à consommer du cannabis à l’adolescence, et en sont restées dépendantes pour ralentir leur cerveau et améliorer leur concentration. Les TDAH sont généralement attirés par tout ce qui stimule leur cerveau, comme la cocaïne, la méthamphétamine en cristaux (speed) ou les pilules amaigrissantes qui en contiennent, la caféine, les “boissons énergisantes commerciales » tels que Red Bull, etc.

En tant qu’êtres humains, nous nous débrouillons comme nous le pouvons, pour nous auto-traiter et équilibrer notre chimie cérébrale. Sachez que je n’encourage pas à l’utilisation de ces substances, je l’inclus simplement ici à titre informatif.

La réussite scolaire ou professionnelle pourrait être plus facile pour les personnes atteintes du TDAH; leur capacité à « se bouger » pourrait être plus grande, tout simplement parce qu’il est plus difficile de rester immobile! Les épisodes dépressifs et l’inertie ne sont pas aussi fréquents chez les personnes atteintes du TDAH, que pour le TDA, mais la capacité à se concentrer ou ralentir suffisamment pour mener à bien une tâche peut s’avérer plus ardue. Les TDAH se sentent souvent submergés par la stimulation, ce qui peut facilement provoquer des sensations de « trop plein ou surcharge ». En cas de surcharge, cela ressemble à une surcharge électrique qui court-circuite notre cerveau et provoque un arrêt du système mental, qui peut être paralysant, puis déprimant.

OK, et les bonnes nouvelles …

Les TDAH ont tendance à être exceptionnellement brillants et sont généralement très créatifs, artistiques et / ou inventifs. On peut supposer que bon nombre de nos artistes et inventeurs les plus célèbres, au cours de l’histoire, étaient TDAH. Cela leur a permis d’utiliser cette capacité de concentration soutenue, pendant des longues périodes de temps. Cette capacité d’« hyper-focalisation » lorsque la motivation (ou la pression) était suffisante, leur a permis de produire des œuvres d’art formidables ou des inventions disruptives, qui ont grandement contribué aux progrès de la société. Les TDA / TDAH ne sont pas stupides. En fait, ils sont souvent bien plus intelligents que la moyenne !

Une fois identifiés, les problèmes d’attention peuvent être facilement adressés, et il existe diverses modalités de traitement, que nous aborderons un peu plus loin. Il est également important de comprendre, que certains types de professions ou activités exigent les capacités et compétences que possèdent les TDAH ! Comme mentionné dans la section “traits particulièrement caractéristiques”, les personnes atteintes de ce trouble sont multitâches (particulièrement aptes à effectuer plusieurs tâches à la fois), et à bien réussir sous pression ! La concentration fractionnée, est aussi naturelle que respirer pour les personnes atteintes de TDAH, et la productivité est plus facilement maintenue dans des environnements ou le tempo est rapide, et où les interactions avec les autres sont nombreuses.

L’hyper-concentration est un talent des TDAH. Assez souvent, je m’emballais et me prenais de passion pour un sujet. Je commençais à écrire un article aux premières lueurs du jour. Sans m’en rendre compte, je travaillais jusqu’à ce qu’il fasse noir dehors ! J’aurais peut-être pu sortir me divertir, ou faire des courses – mais je ne pouvais tout simplement pas m’arrêter d’écrire cet article, tant que je n’étais pas complètement exténuée, et mon esprit était arrivé à un endroit où je pourrais accepter la transition naturelle. Telle est ma passion pour vous !

Selon les théories du yoga, la passion est logée au niveau du deuxième chakra, ce qui correspond à la région de l’abdomen / le bas du dos. C’est au même endroit que la sexualité, la reproduction et la créativité. Il est presque impossible d’être créatif sur demande, c’est comme si vous deviez vous sentir sexuel sur commande ! Ça ne fonctionne pas ainsi ~ (à moins que vous ne soyez dans l’industrie du divertissement pour adulte).

Travailler à un projet artistique ou créatif, c’est un peu comme donner naissance. Parfois, vous vous sentirez épuisé et un peu triste après l’avoir terminé. Cela pourrait être comparé à une légère dépression post-partum. Vous devrez recharger vos batteries pendant un certain temps, avant de pouvoir passer à autre chose. C’est normal. Il ne faut pas vous en vouloir ! Faites avec.

Votre subconscient lui, travaille 24h/24 7j/7, même pendant votre sommeil, pour vous aider à résoudre des problèmes, à trouver des solutions, à trouver l’inspiration pour de nouveaux projets ou une nouvelle direction, etc. Il vous faut du temps de repos, durant lequel votre esprit conscient n’interfère pas, ou ne vous culpabilise pas de vous sentir à plat ou non productif. Essayez de faire confiance à ces petites pauses ou hiatus qui sont essentiels et nécessaires pour pouvoir vous relever, être la personne merveilleusement créative que vous êtes, et faire ce que vous faites de mieux.

Rejetez les mythes sur le TDAH

Contrairement à la croyance populaire, les TDAH peuvent avoir de fortes compétences organisationnelles sur le lieu de travail, même si leur environnement à la maison semble être complètement chaotique !

La structure et la stimulation d’un environnement de travail, peut réellement permettre à leur créativité de s’exprimer. Par exemple, ils pourraient mettre en place un système complet de classement ou de facturation, beaucoup plus efficace et efficient, que ce qui existait auparavant. N’oubliez pas que les TDAH aiment prendre / créer des raccourcis et qu’ils trouvent généralement des moyens plus rapides et efficaces pour arriver à la substantifique moelle, quel que soit l’environnement. La pression et les responsabilités qui sont les leurs au travail, peuvent aider à organiser leurs pensées et à renforcer leur capacité à se concentrer et à fonctionner.

Il n’est pas rare que les TDAH exercent simultanément plusieurs activités (aient plusieurs flux de revenus). Ou bien ils exercent quelques activités en complément de leur métier ou carrière. Pour beaucoup, il est essentiel de pouvoir changer d’activité, car cela soulage de l’ennui, et permet de faire appel à d’autres types de stimulation, qui peuvent virtuellement « faire redémarrer » leur cerveau. Commencer un nouveau projet peut engendrer des sentiments d’ euphorie . Revenir à un projet après une pause peut être très gratifiant et productif.

Malheureusement, le jugement de soi, car on n’a pas trouvé de « niche » particulière, au cours de sa vie, peut être dur et démoralisant. Très jeune, on nous programme à croire que nous devons “décider” de ce que nous serons quand nous serons grands, et cette notion limitante doit être dépassée. La vérité, est que les TDAH sont généralement capables d’être plusieurs choses à la fois, car leurs talents et capacités sont tout simplement prodigieux !

Pensez à vos talents de la manière suivante. Imaginez que l’on vous demande de réaliser un dessin, et que l’on vous donne une boîte complète de crayons colorés – mais vous ne pouvez utiliser qu’un seul crayon de cette boîte pour le faire. Qu’en pensez-vous ? Cette œuvre refléterait-elle vos véritables capacités ? Bien sûr que non ! Eh bien, c’est ce qui se produit lorsque nous essayons de nous cataloguer, ou de mettre tous nos œufs dans le même panier. Cela nous étouffe et mène à la dépression. Découvrez vos forces et suivez vos passions.

Petits conseils et astuces

Il est utile de surveiller vos attentes personnelles. Les TDAH s’imposent trop, ce qui les empêche souvent de démarrer ou de mener à bien un projet. Baissez cette barre pour vous-même. Si vous commencez une œuvre d’art, laissez-la vous guider – plutôt que d’avoir un agenda spécifique et d’essayer de vous y tenir parfaitement. Ayez l’attitude suivante : “Si je déteste, je peux jeter à la poubelle” et vous serez plus heureux dans votre processus créatif, et avec le produit final.

Souvent, je me « retrouve malgré moi » dans ce que je veux faire, et j’ai trouvé cette stratégie très utile. Professionnellement, j’ai souvent fait, avant de légitimer avec des études ou un diplôme. Il s’agissait de talents ou de capacités innées, qui me venaient naturellement et facilement.

Il y a des années, mes amis bien intentionnés me disaient : “Schreiber, écris un livre – ça te fera connaître et légitimer !” Cela me semblait une tâche herculéenne et impossible à l’époque. Je ne pouvais même pas y penser sans me sentir complètement pétrifiée, submergée.

La vérité, c’est que j’écris depuis des décennies, et que l’idée d’un “livre” m’intimidait énormément. J’écrivais déjà des articles, et en soumettais même quelques-uns à des rédacteurs de magazines. Mes articles web sur www.GettinBetter.com, ont été ma façon d’arrêter d’essuyer des refus pour ces soumissions laborieuses, et de mettre à disposition du monde entier, mes concepts et idées. Quel soulagement ! Maintenant, je devais simplement me faire plaisir. Eliminer les intermédiaires a aidé mon travail à devenir beaucoup moins contraint et beaucoup plus authentique.

Soit dit en passant, bon nombre de mes articles les plus longs se sont révélés dignes d’un livre, et je me suis enfin sentie prête à les faire publier. C’est ce que je veux dire par « se retrouver malgré soi, dans ce que l’on veut faire ». Faites ce que vous avez envie de faire, mais laissez-vous y arriver dans l’ordre inverse.

Les faits, rien que les faits

La plupart des personnes atteintes faiblement à modérément par ce trouble, ne sont pas diagnosticables avec les tests standardisés, administrés par un médecin, qui sont en plus coûteux, fastidieux, laborieusement longs et souvent peu concluants ! Pourtant, ces personnes souffrent terriblement de cicatrices psychologiques et émotionnelles qui sont laissées par une vie à essayer de vivre et surmonter ce problème !

Des sentiments de honte, de culpabilité et de remords car on sent bien que l’on n’est pas à la hauteur de son “potentiel” (ou des attentes des autres) sont constamment présents chez les TDAH. Puisque beaucoup de personnes n’ont jamais eu de diagnostic, ni même entendu parlé de ce trouble, elles vivent leur vie avec un sentiment d’échec et croient que si elles “essayent un peu plus” , elles pourront atteindre leur cible et créer la vie de leurs rêves. Malheureusement, si ce problème reste non détecté et non traité, c’est rarement le cas. C’est un problème physiologique – et non un défaut de personnalité ou de caractère !

Les enfants peuvent facilement devenir TDAH vers l’âge de 3 ans ! Bien qu’ils soient devenus assez habiles pour la marche, les muscles de leurs petites jambes ainsi que leurs articulations ne sont pas complètement développés, ce qui compromet l’équilibre. Monter les escaliers ce n’est pas trop dangereux, mais les descendre si !

Malheureusement, de nombreux parents pensent que leur tout-petit est capable de s’acquitter de cette tâche de manière autonome et le laissent faire. J’ai rencontré un nombre considérable de TDAH, qui m’ont rapporté être “tombé dans un escalier vers l’âge de trois ans”, et aucun de leurs frères et sœurs ne souffre de cette maladie.

C’est une grave erreur de ne pas tenir fermement la main ou le bras de votre enfant (ou de vos petits-enfants) lorsque vous descendez un escalier ! Marcher à côté ou juste devant votre enfant n’est pas une mesure préventive adéquate pour l’empêcher de tomber, et causer un traumatisme cérébral important, pouvant causer un déficit de l’attention ou même des troubles bipolaires ! En bref, ce n’est pas parce que l’enfant ne saigne pas après une chute, qu’il n’a pas été sérieusement blessé.

Les TDAH peuvent se sentir complètement submergés par les revers personnels, amoureux, financiers, familiaux, etc. En gros, tout type d’événements qui « surprend » le cerveau, peut comme le « court-circuiter » et les piéger dans un état de paralysie émotionnelle qui peut prendre des semaines (voire des mois) à surmonter.

Dans le même ordre d’idées, l’incapacité à obtenir les résultats souhaités grâce aux efforts déployés au cours d’un cycle « up » peut être extrêmement décevante et entraver l’élan pendant de longues périodes. Il est important de noter que la dépense d’énergie pendant une période « up » peut laisser un sentiment d’épuisement, une fois qu’une tâche ou un projet est accompli – cela signifie que se préparer pour plus de productivité peut être très difficile ; c’est littéralement les conséquences de la poussée d’adrénaline.

Étant donné que les cycles du TDAH entraînent des fluctuations d’énergie et d’humeur, l’estime de soi est souvent également affectée. Des épisodes dépressifs, à divers degrés, font presque toujours partie de ce trouble, et peuvent encore l’aggraver. C’est généralement la raison pour laquelle, les acteurs (et autres profils créatifs) peuvent ne pas avoir la confiance, l’impulsion et l’état d’esprit dont ils ont besoin, pour s’auto-promouvoir et se vendre avec constance ! En gros, ne pas voir de résultats immédiats, résultant des efforts déployés pendant une période « up » démotive, ce qui les empêche de réessayer dans un délai raisonnable.

Le chewing-gum peut nous aider à nous concentrer. Pour une raison qui m’échappe, l’acte même de mastiquer interagit avec le cerveau, et contribue à nous calmer et à nous centrer. Certaines études réalisées avec des enfants d’âge scolaire, suggèrent que les fonctions cognitives seraient améliorées, en leur permettant de mâcher du chewing-gum.

Il semblerait également que les TDA / TDAH mangent parfois de manière compulsive . Manger peut nous aider à « changer de canal », à rompre ennui et inertie et améliore notre sentiment de bien-être. La simple mécanique de la mastication, peut engager une partie de notre cerveau qui nous aide à surmonter certains symptômes, avec lesquels nous luttons à ce moment. Si vous prenez régulièrement des repas ou des collations tout en travaillant à votre ordinateur, essayez plutôt le chewing-gum. Qu’avez-vous à perdre ? Sinon quelques kilos en trop ?

Trop de « temps seul » est pénible pour les TDAH. Ils « marchent » à la stimulation, mais ont parfois de la difficulté à la produire de manière autonome. Les personnes atteintes de TDA / TDAH fonctionnent mieux avec des horaires définies / de la discipline / de la structure, même si à la base elles détestent ça !

Le temps libre ou non structuré, peut facilement être gaspillé ou utilisé de manière non productive, et la culpabilité est très courante quand ça arrive. Si le temps non structuré peut sembler attrayant pour les TDAH, en surabondance, cela peut les rendre insatisfaits, dépassés, voire dépressifs.

Pour certains, une sorte « d’autisme émotionnel » (issu de la petite enfance) se met en place, pour les aider à s’adapter aux déficits d’interaction, qui peut ensuite devenir une sorte d’hibernation auto-imposée. Bien que ces périodes puissent être quelque peu sécurisantes / réconfortantes (ou familières), le revers de la médaille est qu’elles peuvent aussi être emprisonnantes.

Les TDAH doivent en fait apprendre à équilibrer la stimulation et le contact avec des temps calmes / réparateurs. Mais trouver cet équilibre peut être un challenge. En raison de la nature cyclique de ce trouble, il est souvent difficile de planifier, ou de s’engager dans des activités futures, car les TDAH ne peuvent prédire comment ils vont se sentir , lorsqu’un événement se produira réellement. Cela a (naturellement) un impact sur l’organisation des prochaines vacances.

Les escapades devront donc être plus spontanées, organisées par le partenaire ou conjoint, et être particulièrement stimulantes, structurées, basées sur des activités, pour prendre en compte les problèmes de TDAH présents.

La nicotine est souvent une drogue de choix pour les TDA / TDAH. Fumer nous apaise et nous aide à nous concentrer, principalement car notre cerveau reçoit plus d’oxygène et de sang à chaque longue taffe ! Les TDA / TDAH pourraient donc avoir du mal à renoncer à la cigarette. Prévoyez quelques minutes tout au long de la journée, pour vous concentrer uniquement sur votre respiration. Respirez beaucoup plus profondément, et faites que l’expiration soit très progressive pour donner à votre cerveau l’oxygène dont il a besoin ! Faites cela pendant deux minutes avant d’aller fumer, et si l’envie est toujours là, allez-vous en griller une.

De nombreux TDAH peuvent “réussir sur le tard” . En effet, les obstacles auxquels ils ont été confrontés en vivant avec ce trouble (et la présomption selon laquelle “tout le monde est comme ça, et c’est normal”) les ont entravés dans la réalisation de succès tangibles, plus tôt dans la vie. Ce que j’entends souvent chez des personnes de la quarantaine jusqu’à la soixantaine : “J’aurais tellement aimé me faire aider bien plus tôt – ma vie aurait été si différente !”

Pas de nouvelles, c’est toujours une mauvaise nouvelle ! En l’absence de retour (pour un appel téléphonique par exemple), un TDAH scannera généralement la situation (rejouant mentalement son comportement et / ou ses paroles), en se focalisant sur toutes les raisons possibles pour lesquelles vous ne lui avez pas encore répondu ! En bref, ils personnalisent votre manque de réactivité à leur égard, et risquent de souffrir énormément dans l’intervalle de temps qui vous sera nécessaire pour vous manifester auprès d’eux.

Les personnes TDAH ont tendance à avoir des monologues plutôt que des dialogues. Elles vont vous poser une question, puis supposent connaître votre réponse. En bref, votre réponse ne les intéresse pas, et vous pourriez avoir du mal à faire passer votre point de vue. Certains apprécient s’entendre parler.

Les TDA / TDAH peuvent partir subitement sur un autre sujet, par exemple car un mot leur a fait penser à quelque chose d’autre, et vous pourriez vous demander pourquoi vous les avez invités. Certaines de ces personnes sont ce que j’appelle des exhibitionnistes verbaux. L’exhibitionnisme verbal est généralement motivé par une profonde insécurité, et le besoin d’être compensé par une apparence importante ou intelligente.

Diagnostic différentiel, seulement un TDAH ?

J’ai eu beaucoup de retours de personnes ayant lu cet article, voulant imputer leurs difficultés uniquement au TDA / TDAH. Ce trouble neurologique peut jouer sur vos ressentis et votre manière d’agir, mais il ne constitue que rarement le tableau diagnostic complet, pour les personnes qui en souffrent. J’ai écrit un autre article, pour vous aider à déterminer si certains de vos problèmes sont également émotionnels, et devraient aussi être adressés.

Cogitation ou procrastination

Il y a une énorme différence entre la cogitation et la procrastination ! Cogiter signifie que vous réfléchissez à la manière dont vous voulez exécuter un plan, un projet ou un objectif. C’est peut-être un projet auquel vous pensez par intermittence depuis des années, mais dont vous ne vous sentez capable que maintenant. Vous ne voulez pas vous lancer aveuglement et risquer de faire des erreurs coûteuses. Vous pourriez donc y réfléchir pendant un certain temps, afin de minimiser les risques et maximiser les retours. Personnellement je cogite énormément. Par exemple, je pourrai avoir envie d’écrire un article depuis un moment – mais mon inconscient a besoin de temps pour y réfléchir à l’avance (“dormir dessus”). Cela me permet de déterminer la meilleure façon de mettre en forme mes idées, de rassembler les éléments de manière claire et cohérente, de trouver un titre accrocheur, et de présenter les données dans un format cohérent et informatif. Une pièce finie peut prendre des mois, voire des années, mais j’ai fini par accepter que la cogitation est essentielle à mon processus créatif. Parfois, nous pouvons stimuler notre créativité – mais il est très difficile de la fabriquer sur demande.

La procrastination consiste davantage à retarder une tâche désagréable. Nous la remettons à plus tard, en raison des exigences émotionnelles, mentales ou physiques qu’elle nous impose. Cela peut toucher n’importe quel domaine, de l’organisation, de vos reçus annuels à déclarer, à l’approche d’une conversation inconfortable mais nécessaire avec un associé ou un ami proche. Tout ce qui provoque résistance ou appréhension, tombera probablement dans la zone de procrastination – et c’est là que les « fausses dates buttoirs » peuvent vous être d’un grand secours.


Comment traite-t-on ce trouble ? Qu’est ce qui peut aider ?

* L’alimentation : Les aliments à base de protéines (œufs, poisson, volaille, viandes, fromage, certaines noix et certaines graines) sont nécessaires au bon fonctionnement du cerveau, impactant la concentration et permettant une activité mentale soutenue. Évitez les produits à base de soja, car ils peuvent altérer les capacités cognitives et exacerber les problèmes liés au TDA / TDAH (pour en savoir plus sur les dangers de la consommation du soja, vous pouvez vous référer au travail du Dr. Kaayla Daniel). Il est vrai que la caféine stimule le cerveau et améliore la concentration, mais elle peut être contre-productive pour les personnes TDAH, empirant l’hyperactivité. Les aliments sucrés, riches en glucides (comme l’avoine et les autres céréales de petit-déjeuner, pommes de terre, pâtes, pain, riz, pâtisseries, etc.) déclenchent une série de réactions chimiques dans le cerveau qui entraînent la libération de sérotonine. Ce neurotransmetteur nous aide à nous sentir calmes et détendus, mais souvent aussi somnolents ou fatigués, ce qui nuit à la concentration et à l’acuité mentale. Il serait peut-être préférable de réserver ces types d’aliments pour votre repas du soir ou avant de vous coucher. Des suppléments de magnésium, pris le soir, peuvent parfois diminuer les symptômes.

*L’exercice physique : Une routine d’intensité soutenue, comme des exercices d’aérobic, augmentent l’apport de sang et d’oxygène aux tissus du cerveau, provoquant ainsi un sentiment accru de bien-être et de vitalité. Courir, la marche rapide, faire de la musculation, du yoga etc. sont autant d’activités bénéfiques, qui contribuent à atténuer les symptômes de ce trouble. Enfin, essayez de respirer plus profondément lorsque vous conduisez, ou simplement en vacant à vos occupations.

*Les médicaments : Les traitements pharmaceutiques peuvent s’avérer extrêmement efficaces pour atténuer une multitude de symptômes liés au TDA / TDAH. Dans de nombreux cas, vous pouvez enfin commencer à atteindre vos rêves et objectifs, qui étaient jusqu’alors hors de portée. En effet, vous êtes en mesure de maintenir la concentration dont vous avez besoin, pour rester stimulés suffisamment longtemps, pour mener un projet ou à une activité à terme. Les sensations que vous ressentez pendant un «cycle up» sont présentes de manière plus constante, avec l’aide d’un stimulant. Parfois il faut quelques essais et un peu de temps pour que votre médecin et vous-même déterminiez quel médicament vous conviendra le mieux, mais un peu de patience peut produire des résultats spectaculaires, voire révolutionnaires !

La ritaline, comme les autres médicaments stimulants, agit de manière quasi immédiate et a une demi-vie assez courte (le temps qu’il faut pour quitter votre système, et donc le temps pendant lequel elle fera effet). Cette demi-vie varie si l’amphétamine en question est à libération prolongée, ou non. La version standard d’un stimulant reste généralement dans votre système pendant 4 à 6 heures, et est souvent disponible à différents dosages. Vous n’êtes pas obligés de prendre votre traitement quotidiennement, ou toute la journée. Vous pouvez le prendre seulement pour certaines activités, ou lors des périodes pendant lesquelles vous pensez en avoir vraiment besoin ! Avoir toujours sous la main une version à libération immédiate de votre médicament stimulant, peut faciliter l’utilisation discrétionnaire. Au fur et à mesure que votre médecin vous connaît mieux, et s’il est disposé à travailler avec vous à ce sujet, vous choisirez l’une ou l’autre option, en fonction de vos besoins. Pour certains, l’option de prise discrétionnaire sera plus favorable, car la stimulation prolongée du cerveau et du corps par les amphétamines, peut sérieusement épuiser, en affectant le temps de repos et de récupération qui vous est nécessaire.


Explorer les différentes options pharmaceutiques …

Bien que la plupart des médicaments utilisés pour traiter ce trouble soient des amphétamines (substances contrôlées), qui nécessitent une ordonnance spéciale, ce ne sont pas les seules molécules disponibles pour aider les personnes TDAH ( NDLR : je précise qu’en France certains traitements ne sont pas disponibles à l’heure actuelle, l’auteure est américaine). Si vous aviez recours au «guronzan», ou au «speed» durant vos études, et que cela vous a aidé à rester concentré et à étudier pour les examens, il se peut que vous vous auto-traitiez pour un problème de déficit de l’attention non diagnostiqué ! Si vous avez des antécédents de toxicomanie ou abus de substances, votre médecin évitera de vous prescrire un traitement à base d’amphétamines pour atténuer vos symptômes, vous devez donc aborder ce sujet avec lui au départ, pour qu’il en tienne compte. Certaines amphétamines (/ ou molécules de structure proche) telles que la Ritaline ne doivent pas être prescrites aux jeunes enfants, car cela pourrait retarder la croissance physique*. Le strattera et wellbutrin ( NDLR : commercialisé sous le nom de zyban en France), sont quelques-unes des alternatives. Le zyban est un antidépresseur aux propriétés stimulantes et les médecins le préfèrent souvent aux amphétamines lors des premiers essais. wellbutrinXL (zyban à libération prolongée), une version de ce médicament récemment mise au point, à action prolongée, a été administrée à bon nombre de mes clients. Le strattera pourrait être une meilleure option, car il est moins susceptible de causer irritabilité et nervosité.

Il semble que le TDAH ait atteint des proportions presque épidémiques aux États-Unis et, heureusement, de nouveaux médicaments sont continuellement formulés pour traiter efficacement ce trouble en réduisant les effets secondaires. Si vous prenez des antidépresseurs en plus d’un traitement stimulant, lisez l’article : VOS ANTIDÉPRESSEURS AGISSENT-ILS POUR VOUS OU CONTRE VOUS ?

Souvent, une petite quantité d’un antidépresseur de type ISRS suffit pour améliorer considérablement notre capacité de concentration. Si vous avez tendance à avoir de l’anxiété et / ou des pensées obsessionnelles-compulsives, une micro-dose de Celexa, de Lexapro ou de leur générique, pourrait réduire efficacement les symptômes associés au TDAH mieux qu’un médicament stimulant, en agissant sur les symptômes de la dépression légère. Ça a été mon cas personnellement, lorsque je préparais mes examens d’État, il y a déjà de nombreuses années. Je n’ai jamais souffert de pensées obsessionnelles, mais j’étais légèrement déprimée à l’idée de devoir me concentrer sur des périodes suffisamment longues pour réussir ma première épreuve. J’ai pris une petite quantité de Zoloft chaque jour, et je me suis rendu compte que je n’avais pas besoin de Ritaline pour m’aider à rester concentrée quelques heures chaque matin. J’ai été en quelque sorte mon propre cobaye.

Notre chimie cérébrale et sanguine nous est unique. L’astuce pour un traitement optimal, c’est de trouver la formule optimale pour vous. Cela peut être un processus à la fois décourageant et frustrant, mais les effets secondaires négatifs ont tendance à apparaître assez rapidement (dès les premiers jours), et il est important que votre médecin distingue ces inconforts court terme « typiques » (durant la phase d’ajustement du traitement), de ceux qui devraient inciter à essayer un autre type de médicament. Souvent, il se peut qu’un changement soit décidé au bout d’un ou deux jours. Il doit être mis en œuvre en fonction de vos ressentis (selon l’effet que le médicament a sur vous). Un psychiatre peut généralement vous renvoyer chez vous, avec quelques échantillons de médicaments (sans amphétamine) à essayer, avant de remplir votre ordonnance, ce qui peut vous faire économiser beaucoup d’argent. Plus vous pourrez lui donner d’informations sur votre expérience avec un traitement médicamenteux actuel, plus vos résultats seront positifs. Si vous sentez que votre médecin n’est pas à l’écoute de vos besoins et préoccupations, trouvez-en un autre !

Voici une découverte récente prometteuse . . . !

J’ai fait des recherches sur les bénéfices potentiels de la méthode dite « d’ajustement crânien » en ce qui concerne le TDAH et les troubles bipolaires. Les informations préliminaires suggèrent que ce mode de traitement pourrait avoir un impact positif sur ces problèmes neurologiques, en particulier quand l’apparition des symptômes est associée à un traumatisme crânien. En revanche, peu de chiropracteurs sont spécialisés dans cette méthode.

Dans le même ordre d’idée, concernant les formes plus naturelles de traitement; les huiles EPA / DHA, oméga-3 (de poisson ou de lin), pourraient améliorer la concentration, les fonctions cognitives et atténuer les symptômes TDAH. Certaines personnes ont du mal à les prendre (en particulier les capsules d’huile de poisson) et, du coup, négligent de les prendre avec régularité. L’huile de poisson (d’eau profonde ou froide) est particulièrement bien tolérée (vérifiez l’étiquette), de même que les nouvelles variétés sans odeur qui sont moins susceptibles de laisser un arrière-goût. D’autres types peuvent être pris juste avant de manger, pour éviter ces désagréments. Vous pouvez généralement trouver ces produits dans la plupart des magasins de vente au détail d’aliments naturels ou dans les grandes chaînes de pharmacies (comme CVS). Si vous ne trouvez pas ce type de produit, demandez si l’on peut vous les commander ! Deux à trois gélules à chaque repas peuvent avoir un impact positif sur les fonctions cognitives et agir sur la dépression. A la maison la conservation de ces produits se fait au réfrigérateur.

Etonnamment, les aimants ont considérablement amélioré ma capacité de concentration, pendant de longues périodes (sinon comment aurais-je pu écrire tous ces articles ?! ). Il se peut qu’ils puissent également vous aider. Je n’ai pas la moindre idée de comment ou pourquoi ils fonctionnent. Mais les résultats que j’ai obtenus avec, sont assez étonnants. Vous pouvez trouver des bijoux magnétiques en vente sur Internet. Ça vaut peut-être la peine d’essayer.

Je ne veux pas négliger de mentionner l’homéopathie et le bio-feedback. Vous voudrez peut-être essayer ces options avant de vous tourner vers les traitements pharmaceutiques. Comme pour toute modalité de traitement, les résultats peuvent varier considérablement d’une personne à l’autre. Certains pensent que l’homéopathie et le bio-feedback sont plus efficaces pour les enfants que pour les adultes, mais (jusqu’à présent) je n’ai pas vu de résultats suffisamment probant pour justifier l’engagement en termes de temps et argent pour ces approches.

“Que se passe-t-il si on ne se fait pas aider ?”

Les TDA/ TDAH sont souvent incompris par les thérapeutes, et mal diagnostiqués. En effet leurs symptômes peuvent ressembler à ceux d’autres problèmes, tels que les troubles bipolaires et / ou de la personnalité, les troubles de l’attachement, de l’intimité ou le non-respect d’un traitement pour une autre affection. Inutile de dire que l’absence du bon diagnostic peut prolonger inutilement l’intervention thérapeutique ! Ces problèmes typiquement associés au TDAH, pourraient faire partie de votre tableau clinique, mais ils doivent être identifiés par une personne qualifiée, et différenciés, pour diagnostiquer le TDA / TDAH. Malheureusement, peu de psychothérapeutes ont appris à reconnaître et à traiter cette maladie (cela ne fait pas partie de leur cursus ou formation), car elle est neurologique (et non psychologique), même si elle touche également la psyché. Que se passera-t-il si vous ne vous faites pas aider ? RIEN . Et c’est bien ça le problème !

De nouvelles études suggèrent qu’il existe un lien entre le TDAH (rarement vu ou diagnostiqué chez les femmes) et le trouble de la personnalité limite (aussi appelé borderline). Les problèmes de déficit d’attention, sont accompagnés de cycles de l’humeur. Cette récente prise de conscience, peut nous aider dans le choix du type d’intervention pharmaceutique, susceptible d’entraîner des changements positifs. Cela ne signifie pas que les problèmes de trouble de la personnalité limite sont exclusivement neuro-chimiques, plutôt qu’émotionnels. En revanche nous pouvons simplement commencer à traiter / gérer les symptômes de ce trouble différemment et de manière plus efficace.

Les conséquences typiques d’un TDA ou TDAH non traité sont une faible estime de soi, des cicatrices psychologiques et émotionnelles, une dépendance à diverses drogues / substances ou des comportements compulsifs (achats, jeux d’argent, troubles du comportement alimentaire, etc.) qui sont en quelque sorte autant d’auto-traitements des « périodes down ». Les relations peuvent être compromises, car le conjoint / partenaire d’un TDAH porte généralement sur ces épaules la responsabilité de l’équilibre financier et affectif du couple, ainsi que la vie sociale et la définition des objectifs de la relation ! Il ou elle doit fréquemment gérer davantage de tâches ménagères et / ou parentales. Tous ces éléments peuvent engendrer des sentiments de colère et de ressentiment, lesquels suscitent des conflits dans un couple, par ailleurs compatible et harmonieux.

Etre impliqué de manière romantique avec une personne atteinte de TDAH peut être frustrant émotionnellement et sexuellement, car son attention et son rythme interne, sont très différents des vôtres. Si vous aimez les longs calins, ou conversations, ou juste traîner avec votre partenaire le week-end, vous aurez du mal à satisfaire ces besoins avec un conjoint TDAH. Il se peut que vous ayez besoin de temps pour vous ressourcer en fin de semaine et que vous ayez envie de passer ces moments en compagnie de votre partenaire, mais celui-ci a besoin de changer fréquemment d’activité, ce qui peut décevoir vos attentes en terme d’intimité.


Votre partenaire, ami ou parent vous interrompt-il au milieu d’une phrase ? Cela peut être exaspérant, mais c’est assez courant chez les TDA / TDAH. En effet pendant que vous racontez votre histoire, cela évoque le souvenir d’une expérience similaire ou d’un problème qu’ils aimeraient partager avec vous. Parce qu’il leur est difficile de garder en tête une pensée ou idée, ils ont acquis une subtile anxiété qui les poussent à interrompre et changer de sujet au moment où vous touchez à quelque chose qui les concernent également ! Ils ne veulent pas être impolis, ils essaient juste d’entrer en lien avec vous. Aidez-les à prendre conscience de l’impact que ça a sur vous (frustration, colère, etc.) et les raisons pour lesquelles vous pensez que cela se produit. Des post-its à proximité peut leur permettre d’écrire un mot ou deux en référence à ce qu’ils veulent vous dire, afin qu’ils puissent y revenir une fois que vous avez fini de parler, et ainsi participer à la conversation.

Au début d’une nouvelle relation amoureuse, les TDAH sont généralement très stimulés et motivés, mais leur exaltation pourrait être de courte durée. Cela peut avoir une incidence sur leur capacité à garder le contact, ou à rester engagé suffisamment longtemps pour permettre à une relation de se développer. Cette tendance est renforcée par les fluctuations d’humeur imprévisibles et ingouvernables, ce qui donne aux TDAH le sentiment de ne pas être capable de toujours apporter “le meilleur de soi même” à la relation. Naturellement, cela rappelle et renforce les sentiments de honte, qui leurs sont si familiers.

En réponse à cette honte, ils peuvent « s’éloigner » pendant un certain temps, dans l’espoir de retrouver l’enthousiasme initial. Plus ils doivent attendre que cet élan revienne, plus il leur est difficile et embarrassant de reprendre le contact. Ce problème peut être encore exacerbé par le fait que les TDAH “scrutent l’horizon” à la recherche d’une catastrophe imminente, afin de se sentir plus en contrôle de leur existence. Cela les pousse mentalement à imaginer le futur pour tenter d’atténuer l’anxiété suscitée par des éléments inconnus ou potentiellement menaçants.

Dans le cadre de ce « processus d’imagination de ce que réserve le futur », l’ensemble de la relation peut être imaginé, jusqu’à sa fin – et les préoccupations que cela suscite renforce le besoin de distance. En gros, ils peuvent facilement imaginer tout ce qui pourrait mal se passer et se convaincre soi-même de ne pas poursuivre la relation avant même qu’elle ait réellement commencé ! Le (nouvel) amant potentiel ressent alors le changement dans la relation, car il sent bien au fond de lui le changement de cap, par rapport à ce qu’il a connu au début. Cela déclenche des sentiments de confusion et de perte, ce qui peut être très douloureux. Ces traits sont également associés à la personnalité borderline et cela pourrait également constituer une partie importante du tableau diagnostique du séducteur.


La pharmacothérapie, l’exercice physique et les régimes alimentaires suffisent-ils ?

En général non. Il pourrait être utile de faire appel aux services d’un coach ou thérapeute expérimenté dans le traitement de ce trouble. Vous serez ainsi encouragé à apprendre des mécanismes d’adaptation et des stratégies d’organisation plus sains et productifs, en plus des interventions médicales que vous pourriez recevoir. Typiquement, vous avez dû vivre avec des sentiments de honte et d’infériorité, liés à la manière dont les problèmes de déficit de l’attention ont influencé votre capacité d’apprentissage et vos comportements. Comprendre à quel point cela vous a freiné et a eu un impact négatif sur votre image de vous et vos relations, est essentiel pour développer un nouveau style de vie.

Dans les cas extrêmes, vous pourriez être incapable de conserver un emploi. Mais cela est plutôt rare et peut être lié à d’autres problèmes en plus du TDAH, ce double diagnostic pouvant inclure des troubles de l’humeur par exemple. Ceci doit être pris en compte lors de votre évaluation initiale, car les problèmes de bipolarité, la dysthymie et le TDA / TDAH peuvent facilement coexister. Des degrés variables du TDA / TDAH et des formes atypiques de trouble bipolaire sont souvent ignorés, ce qui signifie qu’un diagnostic précis de vos symptômes peut être compromis lors des évaluations psychiatriques (diagnostics). Une fois les divers problèmes médicaux possibles écartés, et votre TDAH correctement identifié / diagnostiqué, un soutien spécialisé peut vous aider à vous révéler dans les domaines qui vous intéressent particulièrement, et correspondant à vos talents innés. Un suivi thérapeutique efficace vous aidera à découvrir vos passions, et vous guidera vers des sentiments d’accomplissement, de satisfaction et de joie !


“Pourquoi ne m’a-t-on pas dit tout ça plus tôt ?!”

À moins d’avoir été un enfant hyperactif, ayant beaucoup de difficultés à l’école, il est probable que le TDA / TDAH n’est jamais été soupçonné, reconnu, et encore moins pris en charge. Ces dernières années, le TDA et le TDAH ont reçu de manière croissante plus d’attention par les communautés enseignantes et médicales. Incroyablement, il y a des encore des « médecins » (et j’utilise le terme de manière large), qui pensent encore que ce trouble n’affecte que les enfants et qu’il ne concerne pas les adultes ! S’il vous manque la composante « hyperactivité » du TDAH, votre médecin ou votre psychothérapeute pourra facilement passer à côté du diagnostic. Cela peut limiter vos progrès et prolonger inutilement votre psychothérapie – résultant en un gaspillage en temps et d’argent.

Si c’est votre enfant qui est atteint de TDA/H, il est crucial que vous trouviez des sujets ou activités qu’il pourrait aimer, ou trouver intéressantes et stimulantes. Chaque enfant a ses propres talents et domaines de prédilection ! L’une de vos tâches les plus importantes, en tant que parent, consiste à l’aider à les découvrir et à en encourager doucement l’expression et le développement. Votre soutien bienveillant et patient, associé à une meilleure compréhension des obstacles avec lesquels il se débat, jouera un rôle important dans l’adulte qu’il deviendra plus tard, et le rapport qu’il entretiendra avec lui même et le monde durant le reste de sa vie. Apprendre à connaître le TDAH, vous aidera à développer plus de compassion pour votre enfant, ou votre partenaire, et vous pourrez l’aider à trouver les aides dont il a besoin pour progresser. Et si vous êtes un adulte, qui vous reconnaissez personnellement dans ce que vous avez lu ici, il peut s’avérer très utile d’explorer les options de traitement, afin que vous puissiez commencer à créer une vie plus riche et plus enrichissante, et enfin réaliser vos rêves !






*Les informations contenues sur tadah.fr proviennent de différentes sources, auteurs, pays (donc législations et préconisations différentes selon les pays). Il se peut donc que certaines informations sur le même sujet soient différentes. Dans un souci de respect du point de vue de l’auteur, ainsi que de l’intelligence du lecteur, les traductions se veulent refléter strictement l’intention de l’article original. C’est ensuite au lecteur, de faire des choix informés, et d’arriver à ces propres conclusions.


1 thought on “Dans la tête d’un TDAH (non vous n’êtes PAS bête, fainéant ou fou!)”

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