Ce que vous devez savoir sur le TDAH

Le TDAH est un trouble neurologique complexe décrit comme un « problème développemental des fonctions d’autogestion liés à des opérations complexes du cerveau ». En d’autres termes, le TDAH affecte les fonctions exécutives nécessaires à l’évaluation, la planification et l’exécution de tâches de la vie quotidienne. Cela se traduit différemment chez différentes personnes. Lisez ceci pour en savoir plus sur les différents symptômes, causes et traitements possibles.

Le « Trouble de l’attention », est selon certains experts, un nom trompeur. « Dérégulation de l’attention », serait un terme plus approprié, car la plupart des personnes TDAH ont suffisamment d’attention – elles ne sont tout simplement pas capables de l’employer avec constance au bon moment et à la tâche requise. On peut imaginer que l’attention n’est pas contrôlée par la personne elle-même, mais par une télécommande extérieure. Ainsi, les personnes TDAH peuvent se retrouver dans des états d’hyperfocalisation, où elles perdent toute notion du temps, perdent leurs clés, interjectent avec des remarques qui n’ont rien à voir, lorsque leur attention n’est plus contrôlée.

Le TDAH se présente sous deux formes, ou une combinaison des deux formes. Les personnes ayant le sous-type hyperactif/impulsif, se comportent comme poussées par un moteur, elles bougent, gesticulent, et parlent à des moments inappropriés. Elles sont impulsives, impatientes et interrompent les autres.

Les personnes ayant le sous-type inattentif sont facilement distraites et oublieuses. Elles peuvent être rêveuses, perdent le fil de leurs devoirs, téléphone, conversations.

Les personnes ayant le sous-type combiné présentent un mélange des caractéristiques ci-dessus.

Le TDAH se manifeste rarement de la même manière chez deux personnes différentes. Il est le plus souvent diagnostiqué chez les enfants – lorsque le manque d’attention, les devoirs oubliés ou les problèmes de comportement interpellent les professeurs – c’est cependant chez les femmes que le nombre de diagnostics augmente le plus. Des symptômes autrefois attribués à des troubles de l’humeur, à l’anxiété, sont finalement reconnus comme TDAH, souvent lorsqu’une mère se reconnaît dans les symptômes de son enfant.

Définition Du TDAH​

Le TDAH est un trouble complexe du fonctionnement du cerveau qui cause d’importantes difficultés d’attention et de gestion de la vie quotidienne, même si adultes et enfants sont capables de se concentrer correctement sur certaines tâches.

Les avancées en neurosciences, imagerie cérébrale, et recherches cliniques mettent à mal les anciennes assomptions considérant le TDAH comme étant un trouble comportemental (selon Thomas E. Brown, docteur et directeur associé à l’Université de médecine de l’attention et des troubles associés de Yale). “Nous savons à présent que le TDAH est un trouble développemental des fonctions exécutives et du système d’autogestion du cerveau,” nous dit-il.

Le TDAH n’est pas dû à une déficience ponctuelle dans une région du cerveau. C’est un problème de connectivité, des réseaux de communication, et une immaturité de ces connections » nous dit Joel Nigg, docteur et professeur de psychiatrie à l’université d’Oregon. « Ces réseaux du cerveau sont liés aux émotions, à l’attention, aux comportements et aux réactions. Les personnes TDAH ont des problèmes d’autorégulation de manière globale et pas seulement des problèmes de régulation de l’attention, c’est la raison de leurs problèmes attentionnels et émotionnels.

Causes du TDAH

Il y a différentes causes possibles au TDAH, la communauté médicale et scientifique n’est pas capable d’en donner une unique explication.

C’est un trouble biologique affectant le cerveau. Des études basées sur l’imagerie cérébrale entre autres, montrent qu’il y a de nombreuses différences physiologiques chez les cerveaux de personnes TDAH.

D’autres études montrent qu’un enfant TDAH a quatre fois plus de chances d’avoir une personne de sa famille diagnostiquée pour ce même trouble, ce qui permet d’avancer une cause génétique. La recherche aux Etats-Unis et en Europe se penche à présent sur cette question, en tentant d’identifier des gènes spécifiques, susceptibles de pouvoir rendre une personne TDAH. De nombreux gènes sont en cours d’investigations, surtout ceux liés au neurotransmetteur appelé dopamine, qui jouerait un rôle dans le développement du TDAH. Ils suspectent aux moins deux gènes, étant donné la complexité du trouble.

Par ailleurs, la recherche s’intéresse aussi à l’exposition à des substances chimiques dangereuses – des toxines se trouvant dans la nourriture, des parquets et moquettes, des produits d’entretien ou d’hygiène tels que les dentifrices – qui pourraient être impliquées dans des troubles comme le TDAH, l’autisme et d’autres troubles des apprentissages. Quand ces toxines interviennent, pendant le développement du cerveau, des troubles tels que le TDAH pourraient apparaître.

Symptômes du TDAH

Les médecins utilisent souvent les critères diagnostiques du DSM 5 (Diagnostic and Statistics Manual of Mental Disorders, cinquième édition). Il y a neufs symptômes liés au sous-type inattentif et neufs symptômes liés au sous-type hyperactif/impulsif. Un enfant est susceptible d’être diagnostiqué TDAH seulement s’il présente au moins 6 des 9 symptômes, durant au moins six mois, et dans au moins deux cadres différents (par exemple à la maison et à l’école). De plus, ces symptômes doivent impacter négativement la vie de l’enfant, et au moins certains doivent être présents avant l’âge de 12 ans. Les adolescents plus âgés ainsi que les adultes doivent présenter de manière continue seulement cinq de ces symptômes dans des cadres différents.

TDAH sous-type inattentif :

  1. Souvent, ne parvient pas à prêter attention aux détails ou fait des fautes d’étourderie dans les devoirs scolaires, le travail ou d’autres activités ;
  2. A souvent du mal à soutenir son attention au travail ou dans les jeux ;
  3. Semble souvent ne pas écouter quand on lui parle personnellement ;
  4. Souvent, ne se conforme pas aux consignes et ne parvient pas à mener à terme ses devoirs scolaires, ses tâches domestiques ou ses obligations professionnelles (cela n’est pas dû à un comportement d’opposition ni à une incapacité à comprendre les consignes) ;
  5. A souvent du mal à organiser ses travaux ou ses activités ; 
  6. Souvent évite, a en aversion, ou fait à contrecœur les tâches qui nécessitent un effort mental soutenu (comme le travail scolaire ou les devoirs à la maison) ;
  7. Perd souvent les objets nécessaires à son travail ou à ses activités (jouets, cahiers, crayons, livres, outils) ;
  8. Souvent se laisse facilement distraire par des stimuli externes ;
  9. A des oublis fréquents dans la vie quotidienne.

TDAH sous type hyperactif / impulsif

  1. Remue souvent les mains ou les pieds ou se tortille sur son siège ;
  2.  Se lève souvent en classe ou dans d’autres situations où il est supposé rester assis ;
  3.  Souvent, court ou grimpe partout, dans les situations où cela est inapproprié (chez les adolescents ou les adultes, ce symptôme peut se limiter à un sentiment subjectif d’impatience motrice) ;
  4.  A souvent du mal à se tenir tranquille dans les jeux ou les activités de loisir ;
  5.  Est souvent “sur la brèche” ou agit souvent comme s’il était “monté sur ressorts” ;
  6.  Parle souvent trop; Impulsivité
  7.  Laisse souvent échapper la réponse à une question qui n’est pas encore entièrement posée ;
  8.  A souvent du mal à attendre son tour ;
  9.  Interrompt souvent les autres ou impose sa présence (par exemple fait irruption dans les conversations ou dans les jeux).

Comment le TDAH est-il diagnostiqué ?

Il n’y a pas de test unique pouvant permettre le diagnostic du TDAH. Le TDAH est un trouble nuancé, composé de trois sous-types, dont les symptômes se placent sur un continuum de sévérité, et dont la présence de troubles associés avec des symptômes qui parfois se chevauchent compliquent parfois le diagnostic et le traitement.

Il faut parfois des heures de discussions, tests et analyses pour pouvoir diagnostiquer le TDAH. Le diagnostic du TDAH peut être déclenché lors d’une visite de routine chez un médecin généraliste. Mais les médecins généralistes ne sont pas, en général, formés à la complexité du TDAH et ces troubles associés, certains en ignorent même l’existence. Les professionnels en mesure de faire le diagnostic complet requis sont très rares.

Un bon diagnostic, par exemple, est basé sur les critères du DSM 5. Puis des discussions sur les antécédents médicaux et la vie du patient, souvent complétées par des tests neuropsychologiques permettent d’identifier les forces et les faiblesses de l’individu, ainsi que les troubles associés (comorbidités).

Tous les professionnels de santé ne procèdent pas de la sorte. Nombreux sont ceux qui témoignent que certains de leurs patients ne présentent ces symptômes que plus âgés. C’est particulièrement vrai pour les femmes et les filles, les individus ayant le sous-type inattentif ou les surdoués.

Diagnostiquer un adulte est plus délicat que diagnostiquer un enfant. Les symptômes décrits dans le DSM V ne sont pas réellement valides pour les adultes car orientés vers le diagnostic des enfants. Un diagnostic adulte doit être réalisé par un spécialiste du TDAH et l’entretien clinique doit être soigné et durer le temps nécessaire.

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« Les critères du DSM V ne sont basés que sur des recherches concernant des enfants entre l’âge de 4 et 17 ans » selon Brown. « Nombre de praticiens doivent donc contourner certains critères comme l’âge d’apparition des symptômes – des études récentes ont également montré que chez certains individus, les symptômes apparaissent seulement à l’adolescence, lorsque l’importance de s’autogérer devient plus important. Certains médecins concluront au diagnostic positif, qu’en présence de 4 ou 5 symptômes au lieu des 8 ou 9, si ceci provoquent une détresse significative pour l’individu.

Quels sont les traitements pour le TDAH?

Les médicaments stimulants sont les plus recommandés dans le traitement du TDAH pour la simple raison que, selon les études, ce sont les plus efficaces. « Lorsque les adultes me demandent pourquoi essayer des médicaments pour arriver à bout de leurs symptômes TDAH, ma réponse tient en quelques mots, » dit Russel A. Barkley, professeur de psychiatrie et pédiatrie à l’école de médecine de Caroline du Sud. « Lorsque le bon traitement est trouvé, des améliorations substantielles s’en suivent ».

Les lignes directrices de l’académie américaine de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent (AACAP) recommandent un traitement médicamenteux en traitement de première intention pour les enfants TDAH d’âge scolaire, se basant sur un examen de 78 études sur le traitement du TDAH, « prouvant la supériorité des résultats avec des traitements stimulants comparé aux traitements non-médicamenteux ».

Même la très citée et multi-modale MTA Cooperative Group study, qui a conclu que les médicaments couplés à une thérapie comportementale est le traitement optimal pour les enfants TDAH, concède qu’un traitement pharmacologique seul est plus efficace qu’une thérapie comportementale seule ».

Les médicaments stimulants sont sûrement le traitement le plus recommandé, mais ils ne sont certainement pas le seul à prendre en considération.

Les médicaments agissent au niveau neurologique en régulant le cerveau. Les thérapies comportementales, elles, adressent les problèmes spécifiques de comportements en structurant le temps, en introduisant des routines et de la prédictibilité, et en augmentant l’attention positive. Les thérapies comportementales ont comme objectif de mettre en place, par les parents et adultes dans la vie de l’enfant, des attentes claires quant à son comportement. Ils encouragent et récompensent les comportements positifs et découragent les comportements négatifs. Ces thérapies comportementales doivent inclure parents et enseignants.

Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC), sont des thérapies court-terme, ayant des objectifs précis et dont le but est de changer les pensées et les croyances parfois erronées et négatives de l’individu sur lui-même et ses capacités.

Au départ destinées aux troubles de l’humeur, les TCC sont centrées sur la cognition, les pensées automatiques qui engendrent des difficultés émotionnelles. Les pensées automatiques sont les réactions spontanées aux évènements. Ces réactions spontanées peuvent être erronées et faire souffrir la personne, car basées sur des croyances négatives sur soi-même, les autres, une situation ou le futur. Ce dialogue interne négatif peut entraver la réalisation des objectifs personnels, la mise en place de nouvelles habitudes plus productives, et la prise de risques mesurés.

Les TCC visent à changer ces motifs de pensées irrationnelles qui empêchent l’individu de rester concentré et l’accomplissement de tâches. Dans le cas d’un individu TDAH qui pense « ça doit être parfait, sinon, c’est mauvais » ou « je n’arrive jamais à rien », les TCC vont venir remettre en question la véracité de ces pensées. Modifier les croyances erronées et changer les comportements qui y sont associés, sont efficaces pour traiter les troubles de l’humeur, l’anxiété, et d’autres troubles émotionnels.

Les mauvaises habitudes alimentaires ne causent pas le TDAH. Cependant, les adultes et parents d’enfants TDAH ont remarqué que, même si une alimentation saine ne fera pas disparaître complètement les symptômes, un changement des habitudes alimentaires peuvent beaucoup aider certains individus TDAH.

Les études démontrent que ce qui est ingéré par le corps à une incidence directe sur le fonctionnement du cerveau. La nutrition impacte la cognition, l’attention, le sommeil et l’humeur. Selon le Harvard Health Blog, manger des aliments sains et entiers, tels que les fruits, les légumes, les aliments non transformés, les viandes maigres, permet une meilleure santé émotionnelle et réduit de 25 à 30 % la probabilité d’avoir des troubles de l’humeur.

Des études menées au MIT (Massachusetts Institute of Technology), par le neuroscientifique Richard Wurtman, entre autres, prouvent que les protéines déclenchent des neurotransmetteurs responsables de la vigilance, tandis que les glucides induisent la somnolence. Ces conclusions viennent appuyer les recommandations incitant les personnes TDAH à privilégier des petit-déjeuners et déjeuners riches en protéines. Plus vous voulez que votre cerveau fonctionne efficacement et plus vous devez manger de produits non transformés, glucides complexes, protéines, fruits et légumes. En d’autres termes, vous ou votre enfant devez éliminer les colorants et parfums artificiels, conservateurs chimiques et les aliments transformés – qui exacerbent les symptômes TDAH chez certaines personnes.

Même s’il est vrai que l’on ne mange pas toujours les bons aliments pour avoir les nutriments nécessaires, c’est parfois notre corps qui ne produit pas ces nutriments, et il peut être bénéfique de prendre des compléments. Il existe de nombreuses vitamines, herbes, suppléments alimentaires qui peuvent diminuer les symptômes TDAH chez certaines personnes : les oméga 3, le zinc, le fer, le magnésium, la vitamine C, la valériane, la mélatonine, le ginkgo, le ginseng.

Cependant, attention même pour celles qui sont dites « naturelles », cela n’est pas forcément synonyme de « sûr ». De nombreuses herbes et compléments alimentaires ont des effets secondaires, peuvent produire ou empirer certains problèmes de santé ou encore être contre-indiqués si vous prenez déjà un autre traitement. Parlez à votre médecin avant de prendre des suppléments, et s’il vous demande quels médicaments vous prenez déjà, n’oubliez pas de préciser quelles vitamines ou suppléments vous prenez déjà quotidiennement.

« Considérez l’exercice physique comme un médicament » dit John Ratey, professeur en psychiatrie clinique à l’université médicale de Harvard. « Pour un nombre très restreint de personnes TDAH, cela peut remplacer les médicaments stimulants, mais pour la plupart, c’est un complément indispensable, à la prise de médicaments, pour améliorer la concentration et l’humeur ».

Une activité physique régulière raffermit le cerveau – ce qui en fait un traitement TDAH alternatif simple. « L’exercice réveille le système attentionnel, dit des fonctions exécutives – le séquençage, la mémoire de travail, la priorisation, l’inhibition, l’attention soutenue, » dit Ratey, qui est aussi l’auteur de l’ouvrage Spark: The Revolutionary New Science of Exercise and the Brain (Étincelle : les découvertes révolutionnaires de la science sur l’effet de l’exercice sur le cerveau). » D’un point de vue pratique, cela rend les enfants moins impulsifs, et donc plus enclins à l’apprentissage ».

Lors d’exercices physiques, le cerveau produit plusieurs substances chimiques importantes. Les endorphines, semblables aux hormones, qui régulent l’humeur, le plaisir et la douleur. Ces moments d’activité élèvent également les niveaux de dopamine, norépinephrine et sérotonine. Ces substances jouent un rôle dans la régulation de l’attention au niveau du cerveau, et sont en déficit chez les personnes TDAH. « Lorsque vous augmentez le niveau de dopamine, vous augmentez la capacité de votre système attentionnel à être régulier, ce qui est très bénéfique, » explique Ratey, comme réduire le désir pour de nouveaux stimulis ou augmenter la vigilance.

Une étude de 2015 publiée dans le Journal of Abnormal Psychology a montré que 30 minutes d’exercice physique quotidiennement avant l’école aide les enfants TDAH à être plus concentrés et mieux gérer leur humeur. Cela peut même éliminer ou réduire le besoin de médicaments stimulants utilisés pour traiter les symptômes.

L’exercice augmente le niveau des neurotransmetteurs – qui sont en déficit chez l’individu TDAH. Cela met le cerveau dans de bonnes dispositions pour apprendre.

Les thérapies d’entraînement cérébral comme le neurofeedback ou Cogmed offrent une alternative intéressante : accroître les capacités attentionnelles et la mémoire de travail sans médicaments. La communauté scientifique n’est cependant pas encore convaincue.
« La mémoire de travail est la capacité à garder en tête une information durant plusieurs secondes, la manipuler et l’utiliser dans un raisonnement, » dit Ari Tuckman, psychologue clinicien à West Chester en Pennsylvanie. « Elle est centrale à la concentration, à la résolution de problèmes et au contrôle des impulsions ».

Les personnes TDAH ont souvent des difficultés à garder les informations en mémoire, car leur attention est détournée malgré elles. Améliorer sa mémoire de travail grâce à un entraînement cérébral permet de mieux se concentrer, résister aux distractions, gérer ces émotions et apprendre.

Le neurofeedback est un type d’entraînement cérébral sous forme d’exercice pour le cerveau ayant pour but de réduire l’impulsivité et augmenter l’attention. Le cerveau émet différents types d’ondes, selon qu’il est en état de concentration ou en train de « rêvasser ». L’objectif du neurofeedback est d’enseigner à la personne comment produire ces ondes associées à la concentration. Le résultat étant la réduction de certains symptômes typiques du TDAH, impulsivité et la distractibilité.

Pour de nombreux enfants et adultes TDAH, deux défis persistants du quotidien sont de rester concentré et de réussir à s’autoréguler. Une technique permettant d’entraîner la capacité attentionnelle et le contrôle de soi à la fois serait donc d’une valeur inestimable.

Les techniques de pleine conscience, impliquent d’accorder une attention particulière à ses pensées, sentiments, sensations corporelles ; en d’autres termes développer une meilleure conscience de ce qui se passe en soi dans le moment présent. Elles peuvent être un outil pour favoriser le bien-être, particulièrement le bien-être psychologique. Ce sont des techniques qui sont également utilisées pour abaisser la pression sanguine, aider dans le cas de douleurs chroniques, d’anxiété et de troubles de l’humeur.

Une étude de 2005 à l’université d’Arizona a trouvé que les enfants ayant participé à un programme d’exercices de pleine conscience avaient une anxiété et des symptômes TDAH moins prononcés ainsi qu’une meilleure attention que d’autres enfants n’ayant pas participé au programme.

Troubles associés

90 % des individus TDAH recevront au moins un autre diagnostic de trouble psychiatrique, développemental, émotionnel, et/ou neurologique au cours de leur vie.

Les médecins considéraient autrefois le TDAH comme un trouble autonome. La recherche, aujourd’hui, suggère plutôt que les individus TDAH souffrent souvent également de troubles de l’humeur, d’anxiété, de troubles obsessionnels compulsifs (TOC), de trouble oppositionnels avec provocation (TOP), de troubles des apprentissages, d’autisme, ou autre trouble psychologique ou neurologique.

Dans certains cas, ces troubles sont « secondaires » au TDAH – c’est-à-dire qu’ils sont le résultat de la frustration de vivre avec les symptômes du TDAH. Par exemple, le manque de capacité d’attention d’une fillette à l’école peut produire de l’anxiété. Des années de réprimandes et de commentaires négatifs venant d’amis, de parents, de professeurs peuvent rendre un garçon triste et développer chez lui un trouble de l’humeur. La plupart du temps, ces troubles secondaires sont résolus une fois que les symptômes du TDAH sont mis sous contrôle.

Lorsque les autres problèmes persistent, même une fois les symptômes TDAH résolus, il faut prendre en compte une autre possibilité : ces problèmes ne sont pas secondaires au TDAH, mais forment une entité bien distincte, appelée « trouble comorbide » ou comorbidité.

Ces troubles associés peuvent avoir les même causes que le TDAH lui-même (hérédité, exposition à des toxines, trauma prénatal, etc.). Mais contrairement aux troubles secondaires, ces troubles associés ne disparaissent pas lorsque le TDAH est traité. Ils requièrent leur propre traitement en plus de celui nécessaire au TDAH.
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