10 choses à savoir sur vos médicaments TDAH
Que votre médecin ne vous a peut-être pas dit.
Les effets des médicaments TDAH peuvent se dissiper plus tôt qu’indiqué, diminuer l’appétit, vous rendre nerveux. Dans cet article les médecins Larry Silver et William Dodson vous expliquent ce à quoi vous attendre, comment ajuster le dosage, ou quand changer de prescription : Une lecture essentielle pour tout parent ou adulte TDAH.
1. Assurez-vous d’avoir le bon diagnostic
Toutes les personnes hyperactives, ayant des problèmes d’attention ou impulsives ne sont pas TDAH. Ces comportements peuvent être liés à l’anxiété, de nombreux autres problèmes psychologiques ou des troubles des apprentissages. Pour confirmer un diagnostic TDAH, et avant la prescription de médicaments, il faut s’assurer que les symptômes sont bien chroniques et envahissants (c’est-à-dire présents dans différents environnements – à l’école, à la maison, entre amis par exemple).
2. Votre médecin doit suivre de près l’évolution du traitement
Il est préférable de choisir une personne spécialiste du TDAH, ayant de l’expérience dans le traitement de ce trouble. Le temps passé en tête-à-tête entre médecin et patient est important. Ainsi un médecin devrait recevoir un patient récemment diagnostiqué toutes les deux à quatre semaines les premiers mois pour lui poser certaines questions : Comment fonctionne le traitement pour vous ? Remarquez-vous des effets indésirables ?
3. Attendez-vous à devoir essayer plusieurs médicaments
Pour certaines personnes le méthylphénidate donnera des résultats probants, pour d’autres ce sera les dextroamphétamines/levoamphétamines (non autorisées en France) qui s’avèreront efficaces. Pour d’autres encore les meilleurs résultats seront obtenus avec des médicaments non stimulants, tels que les antidépresseurs tricycliques, les agoniste alpha-adrénergiques ou l’atomoxétine. La seule manière de savoir si un certain médicament fonctionnera pour vous ou votre enfant est de faire un essai.

4. Commencez à la dose la plus basse
Les médecins font commencer à la dose la plus basse afin d’établir une référence, et vous feront augmenter si nécessaire. Cette méthode s’appelle le titrage. Par exemple vous pourriez commencer avec 5mg, faire le point sur les effets au bout de trois à cinq jours, puis augmenter jusque 10 puis 15mg et si nécessaire 20mg. Des signes inhabituels, tels que l’irritabilité, des pleurs ou l’impression d’être « dans les vapes », doivent vous indiquer qu’il faut diminuer la dose. Le saviez-vous : typiquement les médecins ajusteront le dosage tous les 3 à 7 jours.
5. La dose appropriée vous est unique
Avec les médicaments stimulants, la dose appropriée ne dépend ni du sexe, ni de l’âge, ni de la corpulence mais de la capacité du corps à absorber le médicament. Le seul moyen de trouver ce qui vous convient le mieux est de procéder par la méthode d’essai-erreur. C’est parce que chaque personne réagit différemment et métabolise les médicaments à une vitesse différente que votre médecin devra procéder à des ajustements pour trouver le traitement le plus approprié.
6. Observez l’impact du médicament sur le comportement
Suivez de près les effets du médicament sur le comportement à la maison, et dans le cas d’un enfant aussi à l’école. Des échelles telles que l’échelle de Conners ou le SNAP-IV permettent de mesurer les symptômes physiques ainsi que les comportements émotifs à la maison et en classe. Ces échelles peuvent aider les parents à évaluer les comportements tout au long de la journée et à remarquer des motifs et des problèmes liés au médicament.
7. Soyez patient. Evitez les effets secondaires.
William W. Dodson, un psychiatre basé à Denver et spécialisé dans le TDAH, l’affirme, « Arriver à l’effet optimal avec les médicaments pour TDAH nécessite de la patience ». Les médicaments stimulants peuvent causer des problèmes d’endormissement, couper l’appétit, provoquer des maux de tête ou des maux de ventre. Moins couramment ils peuvent aussi provoquer des tics. Vous devriez travailler avec votre médecin afin de minimiser les possibles effets secondaires. Si ces effets secondaires persistent, un autre médicament sera peut-être plus approprié.

8. La durée d’action vous est unique
Ce n’est pas parce qu’une notice pour tel médicament indique qu’il réduit les symptômes du TDAH pendant une certaine durée, que se sera nécessairement le cas pour vous. Une pilule qui indique une durée d’action de 4h, peut en avoir une de 3h pour vous. Une pilule qui indique une durée d’action de 8h peut en avoir une entre 6 et 12h, ou une autre qui indique 12h, peut en avoir une entre 10 et 14h. Observez votre comportement ou celui de votre enfant pour déterminer la durée d’action de chaque dose.
9. Adaptez la prise aux symptômes
Bien que certaines personnes aient besoin d’être sous traitement tous les jours, toute la journée, d’autres n’ont besoin de prendre leur traitement que pour certaines activités. Typiquement les adultes peuvent être sous traitement durant les heures de bureau et les enfants pendant les heures de classe. Qu’en est-il durant les devoirs ? Pendant les activités de détente ? Et pendant les heures de conduite ? Une fois que vous déterminez les moments durant lesquels vous avez besoin de l’aide des médicaments, votre médecin peut déterminer le traitement adéquat.
10. La nourriture peut affecter l’efficacité de votre traitement
Un petit-déjeuner riche en graisses ou en vitamine C peut entraver l’absorption du méthylphénidate, et compromettre l’efficacité du traitement. Le saviez-vous ? Des médicaments pour l’asthme, certains suppléments, stéroïdes, médicaments pour les rhumes/ rhumes des foins/ sinus, décongestionnants peuvent causer des sensations désagréables chez les personnes sous traitement pour TDAH.